Un rôle intense, passionnant et profondément enrichissant

Nommé en mai deuxième vice-président du Grand Conseil, Didier Morard revient sur ses premiers mois de fonction. Une transition marquée par un changement de posture et de nouvelles responsabilités, entre discrétion politique et représentation officielle.

Comment s’est passée votre prise de fonction au sein de la Présidence du Grand Conseil ?

Très bien ! L’entente avec mes deux collègues, Patricia Constantin et Céline Dessimoz, est excellente. Nous formons une équipe soudée et complémentaire. L’ambiance de travail est constructive et respectueuse, ce qui est essentiel à ce niveau de responsabilité.

Quels changements concrets implique ce nouveau rôle par rapport à votre fonction de député ?

C’est un changement complet de posture. Pendant deux ans, on ne prend plus la parole en plénum, sauf exceptions. On observe, on se forme, et on apprend à maîtriser les règles et le fonctionnement du Parlement dans leurs moindres détails. Ce retrait est nécessaire: la qualité des débats dépend aussi de la manière dont ils sont menés. Mener une séance n’a rien d’évident. C’est tout un apprentissage, discret mais exigeant, qui prépare à la présidence.

Quelles sont précisément les compétences de la Présidence du Grand Conseil ?

Elles sont nombreuses et strictement encadrées par la loi et le règlement. La Présidence ne se limite pas à diriger les séances. Elle élabore l’ordre du jour, supervise le service parlementaire, suit les affaires administratives, établit le budget et gère les nominations internes. Lorsqu’un dossier nécessite un travail préparatoire plus poussé, elle peut aussi le déléguer à une commission ou au service parlementaire.

Concrètement, quelles sont vos principales missions au quotidien ?

Nous veillons au bon fonctionnement du Parlement, en collaboration étroite avec le service parlementaire et le Bureau du Grand Conseil. Nous avons aussi une fonction de représentation : nous incarnons l’Institution lors d’événements officiels, dans les relations avec le Conseil d’État ou avec d’autres cantons.

Avez-vous déjà eu l’occasion d’endosser ce rôle représentatif ?

Oui, à plusieurs reprises. J’ai notamment participé à la Fête fédérale de tir des jeunes à St-Triphon, où j’ai prononcé un discours juste avant le conseiller fédéral Martin Pfister. C’était un moment à la fois solennel et très motivant.

Quel regard portez-vous sur cette expérience après 5 mois?

C’est exactement ce à quoi je m’attendais: un poste passionnant et profondément enrichissant. Il demande beaucoup de disponibilité, mais il offre aussi une vision d’ensemble sur le fonctionnement de nos institutions. Et je me réjouis déjà de la suite, jusqu’au jour, si tout se passe bien, de ma nomination à la présidence.