Berne,

Droit d’obtention du passeport suisse, sous certaines conditions

Oui à la troisième génération

Le 12 février 2017 nous allons voter sur la naturalisation facilitée des étrangers de la 3ème génération. Les personnes qui ont grandi en Suisse doivent enfin pouvoir bénéficier d’une procédure facilitée d’obtention du passeport à croix blanche.

Le projet pour la naturalisation facilitée apporte deux modifications : premièrement, les personnes issues de la troisième génération qui souhaitent se faire naturaliser doivent être considérées comme intégrées et par conséquent avoir accès à des procédures plus rapides et plus simples. Deuxièmement, la modification constitutionnelle harmonise les procédures à niveau fédéral. Elle laisse aux cantons la possibilité de s’exprimer sur chaque cas. En tant que fervent défenseur du fédéralisme, il est important que les Cantons et les communes disposent toujours d’une marge de manœuvre.

 

Une procédure stricte

La personne qui souhaite se faire naturaliser ne doit pas être âgée de plus de 25 ans, doit avoir suivi au moins cinq ans de scolarité obligatoire en Suisse et un de ses grands-parents devra avoir acquis un droit de séjour en Suisse ou y être né. Il est également demandé que l’un de ses parents ait séjourné en Suisse pendant au moins dix ans et ait suivi au moins cinq ans de scolarité obligatoire. La procédure est donc ferme, mais juste.

 

Se sentir chez soi en Suisse

Rien ne distingue ces personnes de leurs concitoyens possédant le passeport suisse, mise à part l’origine de leurs grands-parents. Elles parlent notre langue, sont allées à l’école comme nous et travaillent en Suisse. Presque deux tiers sont des enfants de couples d’origine italienne, dont l’un des deux parents est au minimum né en Suisse. Un tiers sont des descendants de couples dont au moins l’un des deux parents est né à l’étranger et a suivi de scolarité obligatoire en Suisse pendant au moins cinq ans. Précisions également que 98 % de ces personnes sont originaires d’un pays européen et les 2 % restants d’un pays non européen.

Pour finir, il convient de déconstruire l’idée avancée par certains que nous sommes les champions du monde en termes d’immigration de masse. Cela est tout simplement faux. En Europe, nous nous trouvons bien en dessous de la moyenne avec 1,7 naturalisation pour 100 personnes (avec un permis B ou C).

Ce projet est raisonnable et est juste. Pour ces raisons, je vous recommande de déposer un oui dans l’urne le 12 février.

 

par Philippe Nantermod, Conseiller national VS