Limiter les risques de décrochage des élèves en échec au collège

Selon l’article 7 de la loi sur le cycle d’orientation, l’élève qui a réussi la 3CO (aujourd'hui 11H) obtient un diplôme. 

Au terme de la 2CO (10H), l’article 66 de cette même loi permet à l’élève d’accéder aux écoles préparant à la maturité gymnasiale aux conditions suivantes :  
a) année réussie avec un moyenne générale minimale de 4.5 et
b) quatre niveaux 1, dont trois à 4,5 au moins et aucune note insuffisante dans les branches à niveau.

Ces élèves qui quittent la scolarité obligatoire en fin de 2CO pour rejoindre le collège n’obtiennent pas le diplôme du cycle d’orientation. La grande majorité d’entre eux bénéficieront au terme de leur cursus gymnasial du certificat y relatif. La problématique se pose pour les élèves qui mettent un terme à leur cursus gymnasial après un échec de la 1ère année et bifurquent dans une autre filière.

Aussi bien l’école de culture générale que l’école de commerce imposent un examen d’entrée aux élèves du collège en échec dans les matières principales et n’étant pas au bénéfice du diplôme du CO. C’est également le cas pour rejoindre une classe de maturité professionnel en parallèle à l’apprentissage. Ces examens interviennent durant la première quinzaine d’août, soit quelques jours avant la rentrée scolaire. 

En cas d’échec l’élève devra trouver, dans l’urgence, une alternative lui permettant de poursuivre une formation à la rentrée. Afin de maximiser leurs chances d’obtenir une place dans une de ces filières, ces élèvent s’inscrivent parfois auprès de plusieurs établissements augmentant virtuellement le nombre potentiel d’élèves à la rentrée.

Se pose également la question de cette différence appliquée entre le collège et les autres filières. Si l’on considère qu’un élève a acquis en fin de 2CO les compétences suffisantes à rejoindre le collège, est-ce juste d’exiger à ces mêmes élèves en échec au collège un examen d’entrée pour l’ECCG, l’école de commerce ou la maturité professionnelle. 

Conclusion : 
Alors que le phénomène du décrochage scolaire ne faiblit pas, et afin de limiter les risques de ces élèves en échec, nous invitons le département à analyser l’opportunité d’une modification des processus en vigueur par une adaptation de la loi sur le CO ou des directives, règlements et ordonnances concernées.